De tout temps, au fil de ses évolutions et de ses mutations, la famille a suscité nombre de débats et d’enjeux, sous-tendus par des idéaux puissants. La psychanalyse, entre autres, a déconstruit cette entité, l’affirmant comme fait culturel ne relevant ni d’une évidence naturelle, ni d’une harmonie toute constituée.
C’est en son sein que se transmettent le désir, le savoir, des identifications et certains modes de jouissance, transmissions propres à faire de l’enfant un petit parlêtre, lui-même sujet au désir.
A la famille idéale, Gide répond « famille je vous hais ». La famille est en effet également sujette à l’embrouille, à la haine et aux impasses. A l’ère du déclin du Père, de multiples discours – discours scientifiques, discours éducatifs, parfois judiciaires sont appelés à la rescousse de cette famille qui bien souvent vacille, avec des parents qui ne savent plus ni à qui ni à quoi se vouer face à « des enfants terribles ».
L’enfant ne serait-il pas devenu le véritable enjeu de la famille contemporaine ? En s’affrontant à ces embrouilles, comment se débrouille-t-il pour se faire sujet de son sexe, de son désir dans un monde où les impératifs de jouissance se font toujours plus insistants ?
Que nous enseigne l’actualité de ces nouvelles mutations familiales ?