Germaine Richier par Anna Gautier
Germaine Richier, « plus sensible à un arbre desséché qu’à un pommier en fleur », a consacré sa vie à la sculpture. 40 ans durant la première moitié du XXè siècle, elle s'émancipe de ses premiers bustes vers une création singulière d’« êtres » mêlant règne animal, végétal et humain. Ces formes hybrides et rugueuses partent « d’une vérité organique » pour « aboutir à une forme serrée, libre, vivante »
Gaëlle Obiégly par Nicolas Froment
Au détour d’un jogging matinal, Gaëlle Obiégly, s’arrête, non sans affection, devant un petit tas d’ordures. Ce petit tas constitué des pièces désassorties d’une autre personne, abandonné sur le trottoir, Gaëlle Obiégly va le prendre et l’emmener chez elle pour l’explorer, l’investiguer. Elle est, à cette période, en plein déménagement et se questionne sur ce qu’elle doit jeter ou garder ? Sur ce qui a de la valeur et ce qui n’en a pas ?
« Sans valeur » est le titre de ce livre plaisant, qui fait écho à l’invitation de Lacan faite aux psychanalystes d’instituer une clinique « sans valeur », excluant la notion de succès.
Pour Gaëlle Obiégly, écrivaine qui s’affaire à étoiler le réel, « le sentiment d’avoir créé quelque chose qui a de la vie est supérieur à ces deux notions de laid et de beau. Pour moi, c’est le seul critère en matière d’art. Et ce qui a de la vie ne cherche pas à devenir une œuvre d’art, cela advient. Ou pas. »
Gaëlle Obiégly, « sans valeur », Bayard éditions, 2023.
Discussion : Raquel Da Matta-Beauvais